Faux-amis

Cannabis

Le cannabis est une substances psychoactive consommée le plus souvent en fumant (joint) mais qui peut aussi se consommer dans l'alimentation. Son principe actif (le THC Tétra-Hydro-Cannabinol) agit au niveau cérébral et provoque souvent des effets de détente mais aussi un syndrome amotivationnel (perte de motivation pour faire face, réaliser ou obtenir les choses usuelles de la vie, en dehors du cannabis) et parfois des hallucinations (bad trip). Il s'agit d'une substance qui favorise les décompensations (rechutes) dans la schizophrénie et interfère dans le processus de prise en charge à plusieurs niveaux. Les sujets souffrant de schizophrénie sont plus à risque que la population générale d'être consommateur et dépendant du cannabis (1).
 
1. Chambers RA, Krystal JH, Self DW. A neurobiological basis for substance abuse comorbidity in schizophrenia. Biol Psychiatry. 2001;50:71–83.
 

Autres drogues

On inclut en général la cocaïne, les opiacés (héroïne…), les amphétamines, l'ectasy, les hallucinogènes (LSD, champignons…). Les sujets souffrant de schizophrénie sont plus souvent consommateur et dépendant aux toxiques (1).
 
1. RA, Krystal JH, Self DW. A neurobiological basis for substance abuse comorbidity in schizophrenia. Biol Psychiatry. 2001;50:71–83.

Dépression

Un épisode dépressif consiste en une période d'au moins deux semaines d'humeur dépressive stable (tristesse) et/ou une perte d'intérêt et plaisir (pour des activités normalement plaisantes), et suffisament important pour interférer avec le fonctionnement de tous les jours. Ce syndrome associe plusieurs autres symptômes dont le ralentissement mental et moteur ainsi que des troubles du sommeil et de l'alimentation. 
 
Un épisode dépressif majeur provoque des symptômes, en dehors de la tristesse, qui peuvent mimer ou aggraver les symptômes de schizophrénie.
 
Il est important de savoir que les sujets souffrant de schizophrénie ont un risque plus élevé de faire des épisodes dépressifs, puisqu'une dépresssion est retrouvée chez 83% des sujets pris en charge pour une première fois avec un diagnostic de schizophrénie (1)
 
1. Häfner H, Maurer K, Trendler G, an der Heiden W, Schmidt M, Könnecke R.Schizophrenia and depression: challenging the paradigm of two separate diseases--a controlled study of schizophrenia, depression and healthy controls. Schizophr Res. 2005 Sep 1;77(1):11-24.
 
 

Syndrome extrapyramidal

Le syndrome extra-pyramidal constitue un tableau clinique qui caractérise la maladie de Parkinson (rigidité et spasmes musculaires, tremblements), et que l'on peut aussi observer comme effet indésirable pour tous les médicaments qui baissent la transmission d'un neurotransmetteur clé dans la motricité qu'est la dopamine.

Tous les traitements antipsychotiques réduisent la transmission dopaminergique, et donc sont à risque de syndrome extra-pyramidal. Néanmoins, ce risque n'est pas équivalent pour tous les antipsychotiques.

 


Troubles organiques

De nombreuses altérations du cerveau peuvent se manifester par des symptômes proches de la schizophrénie. Néanmoins, il est rare qu'une anomalie organique provoque la globalité des symptômes de la schizophrénie. Les médecins recherchent donc les origines organiques devant toute atypicité (différence avec le tableau clinique classique), notamment à l'aide de dosages sanguins, d'EEG ou Electro-encéphalogramme (enregistrement de l'activité électrique du cerveau) ou d'IRM (imagerie par résonnance magnétique nucléaire).
 
Parmi les troubles organiques sont inclus les tumeurs cérébrales, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les démences (Alzheimer, Huntington), des pathologies endocriniennes (hypothyroïdie), certaines pathologies génétiques, des infections (syphilis, HIV), l'épilepsie, les traumatismes crânniens et l'exposition à des substances toxiques.