La psychoéducation est une approche thérapeutique qui fait partie des recommandations internationales de prise en charge.
Lorsque l’on souffre d’une maladie au long cours, il faut accepter le diagnostic, il faut accepter les soins, il faut accepter de remettre en cause certaines habitudes de vie, et il faut parfois accepter le regard des autres. Accepter l’ensemble n’est pas évident.
La psychoéducation a trois objectifs :
1/ un objectif pédagogique : donner des informations sur la maladie, ses risques évolutifs, ses manifestations et signes, et ses traitements, qui dépassent le seul cadre de l’information générale et légitime ;
2/ un objectif psychologique : soutenir le patient (et son entourage) face aux difficultés d’accepter et de vivre avec sa maladie ;
3/ un objectif comportemental d’autonomie : fournir au patient les outils pour qu’il adopte les comportements qui lui conviennent le mieux pour prendre en charge ses problèmes et être efficace dans ses soins.
La psychoéducation peut être pratiquée de manière personnalisée ou peut être pratiquée en groupe. Elle peut s’adresser aux patients, ou à leur entourage ou encore s’adresser aux patients et à leur entourage ensemble. La psychoéducation a prouvé son efficacité thérapeutique, tant pour les pathologies psychiatriques que pour différentes pathologies somatiques telles que l’asthme le diabète, l’hypertension, etc. Différents programmes psycho-éducatifs formalisés en psychiatrie existent, notamment pour les troubles schizophréniques.
Ils comportent tous les éléments suivants :
Connaître les signes de la maladie, l’évolution de la maladie, traitée et non traitée, les signes précurseurs d’une rechute, les facteurs de risque et de protection, l’intérêt des traitements, leurs effets attendus et leurs inconvénients, les techniques de gestion du stress, les techniques de régularisation des habitudes de vie et de protection, les techniques de protection face aux rechutes.
Ils ont montré leur efficacité : diminution des taux de rechutes et meilleure acceptation des traitements et des soins protecteurs. Les patients et leurs entourages en bénéficient, s’ils acceptent de les suivre, c’est à dire de participer aux réunions et d’accepter d’être informés. Le dialogue avec le médecin est plus intéressant et les patients (et leur entourage) gagnent en autonomie et en indépendance. Le tout concoure à donner une meilleure qualité de vie.