Le terme d’anhédonie désigne l'incapacité à éprouver du plaisir ou à l’anticiper. Cette diminution ou absence de la sensibilité au plaisir est spontanément exprimée par les personnes qui en souffrent, en se plaignant de n’avoir «goût à rien ». Ce symptôme présent et gênant chez un tiers des patients ayant un trouble schizophrénique, est un trait stable dans le temps. Il n’est pas spécifique de la schizophrénie. Il se retrouve dans d’autres pathologies mentales comme l’épisode dépressif majeur pour lequel il constitue un des critères essentiels du diagnostic. Il existe cependant une différence, dans le trouble schizophrénique, il s’agit surtout d’une incapacité à imaginer un plaisir à venir; dans la dépression il s'agit d'une difficulté à l'éprouver. Il doit être distingué de l’athymhormie -défaut de dynamisme vital et thymique- avec lequel on le confond souvent et qui est à l’origine d’un désintérêt, d’une inertie et d’un émoussement affectif, chez les patients atteints de schizophrénie, mais aussi au cours de certaines lésions neurologiques cérébrales. L’anhédonie concerne toutes les activités susceptibles de donner du plaisir et se traduit par un manque d’intérêt pour les activités récréatives ou de loisirs habituelles du sujet; celui-ci n’a aucun plaisir à manger et trouve que les aliments sont sans saveur; il n’a pas envie de partager de moments de convivialité avec les personnes qui lui sont chères et n’éprouve qu’un faible d’intérêt pour la sexualité.
L’anhédonie entraine une diminution marquée de l’intérêt pour toutes ou presque toutes les activités habituellement plaisantes, de manière constante et durable (tous les jours et presque toute la journée); elle est signalée par le sujet lui-même ou par ses proches qui en constatent le retentissement dans sa vie quotidienne. Il s’alimente uniquement pour apaiser sa faim, n’a que peu ou pas d’activités de loisirs et n’éprouve aucune satisfaction professionnelle s’il a un emploi. Chez les patients souffrant de trouble schizophrénique, l’anhédonie touche principalement ses relations sociales. Il semble indifférent dans ses relations avec ses proches à qui il ne manifeste que peu d’affection et dont il ne recherche pas le contact, au risque de leur apparaître comme froid et distant, même s’il en est dépendant. Il a une vie sentimentale et/ou sexuelle très pauvre. Cet émoussement du goût pour les choses de la vie contribue à un manque de motivation pour entreprendre des activités et aboutit donc à un appauvrissement de la vie relationnelle. De fait, ne recherchant pas le contact avec les autres, son isolement s’accroît avec les années.
Complètement d'accord | Un peu d'accord | Pas du tout d'accord | |
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Je ne ressens pas spécialement de plaisir à discuter avec les autres | |||
J’ai du mal à éprouver un certain plaisir même au cours des activités que je choisis | |||
Lorsque je m’imagine faire telle ou telle activité, cela ne me donne pas spécialement de plaisir | |||
Le sexe, je n’en vois pas l’intérêt |
Traitement pharmacologique | Voir la fiche |
Thérapies cognitives et comportementales (TCC) | Voir la fiche |
Hygiène de vie | Voir la fiche |
Stimulation Magnétique Transcranienne (TMS) | Voir la fiche |
Remédiation Cognitive | Voir la fiche |
Psycho-Education | Voir la fiche |
Nom de l'item | Echelle où est évalué cet item |
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Perte d’intérêt | SAPNS |
Intérêt pour la sexualité réduit | HEN |
Intérêt pour la sexualité | NSA |
Perte d’intérêt sexuel | SAPNS |
Intérêt et activité sexuels | SANS |
Plaisir social | MAP-SR |
Anhédonie | SSRAW |
Social : plaisir attendu | CAINS |
Social : plaisir de la semaine précédente | CAINS |
Perte de la capacité à éprouver du plaisir | SDSS |
Plaisir récréatif ou professionnel | MAP-SR |
Fréquence de plaisir | BNSS |
Intérêts réduits | HEN |
Intérêts réduits | SSRAW |
Restriction des intérêts | SDS |
Centres d’intérêts et loisirs réduits | NSA |
Intensité du plaisir | BNSS |
Intensité d’un futur plaisir attendu | BNSS |
Loisir : plaisir attendu | MAP-SR |
Loisir : plaisir de la semaine précédente | MAP-SR |
Activité professionnelle : plaisir attendu | MAP-SR |
Intérêts et activités de loisirs | SANS |
Fatigue | SAPNS |
Le terme d’Anhédonie fut créé par le philosophe et fondateur de la psychologie française, Théodule RIBOT, en 1896. Il désigne un déficit dans la capacité à éprouver du désir.
DIDE et GUIRAUD en ( 1929 dans "Psychiatrie de médecin praticien") posent le désintérêt comme l’un des cinq symptômes fondamentaux de l’hébéphrénie.