Le trouble des interactions sociales se définit par des difficultés de communication verbale et non-verbale du patient souffrant de schizophrénie. La communication non-verbale peut être entravée par des perturbations de la mimique et de la gestuelle:
La communication non-verbale est pertubée par un trouble de contact visuel (évitement du regard) ou de la prosodie (timbre et tonalité de la voix) qui apparait maniérée. La communication verbale est susceptible d’être perturbée par des anomalies de l’élocution, de la syntaxe ou de la sémantique:
A l’extrême, le langage, peut devenir totalement incompréhensible et constituer ce que Kraepelin appelait la « schizophasie ». Ces sujets n’ont pas nécessairement conscience de leur trouble du langage et des difficultés de communication qui en résultent.
Le trouble des interactions sociales est un important facteur d’incommunicabilité, souvent générateur de malentendus dans les relations interpersonnelles et qui contribue à l’isolement social des patients qui souffrent d’un trouble schizophrénique. Il participe à la mauvaise qualité du contact des personnes atteintes de schizophrénie. Certains symptômes, qui affectent le langage ou l’expression non verbale, sont déroutants pour les interlocuteurs d’un sujet souffrant de trouble schizophrénique. Ils accentuent l’impression d’étrangeté et peuvent susciter des moqueries et donc être des facteurs de stigmatisation, par leur bizarrerie.
Complètement d'accord | Un peu d'accord | Pas du tout d'accord | |
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Sortir avec les copains ou la famille, cela ne me dit rien | |||
Je ne cherche pas particulièrement à contacter et rencontrer des ami(e)s (courriers, téléphone, ou SMS etc…) | |||
Je suis mal à l’aise lors de conversations avec les autres | |||
J'attribue souvent aux autres des pensées, des intentions ou des sentiments qui ne sont pas les leurs |
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AUTISME Eugen BLEULER (1911 dans "Dementia praecox ou Le groupe des schizophrénies")
L’autisme signe secondaire est un repli dans un «monde pour soi» avec prédominance « morbide de la vie intérieure » ou «pathologique de la vie interne», aux dépens des relations avec le monde extérieur (détachement de la réalité).
L’autisme offre un ensemble de tableaux cliniques où l'affaiblissement intellectuel n'est pas toujours présent mais qui ont en commun une défaillance du mécanisme associatif, un défaut de cette capacité de fixation mentale sur un but. Le malade reste en prise avec des affects divers coexistant parallèlement. BLEULER parle sur cette base de morcellement de la personnalité en fragments, il utilisa le terme "spaltung", que l'on a traduit par clivage, ce qui définit aussi le syndrome dissociatif on parle aussi d'angoisse de morcellement. Il distingue dans ces symptômes secondaires trois "modes" de confrontation avec la réalité :
BLEULER précise que pour le "schizophrène autiste", le « défaut de rapport affectif » ne correspond pas à une « perte de la fonction du réel », mais du maintien d'un monde à soi, d'où le terme autisme du grec auto, soi-même
KANNER (1943) l’autisme n’est pas seulement une conséquence tardive du processus schizophrénique mais inversement comme un tableau spécifique, une entité à part entière, primaire, précoce, néonatale. ASPERGER (1944) insiste sur cette persistance dans le temps de la personnalité autistique.